Cash game
La particularité de cette partie résidait dans le fait qu’elle était short-handed : seulement 6 joueurs. 3 débutants, 1 joueur moyen et 1 joueur expérimenté (nico). J’ai vite remarqué que le débutant en face de moi avec une expression particulière lorsqu’il recevait de mauvaises cartes.
Pour des parties de ce genre, la littérature recommande de jouer plus de main et de manière plus agressive. C’est ce que j’ai entrepris de faire mais si cela m’a permis de gagner plusieurs petit pot, cela m’a également coûté beaucoup à la longue, les autres jouant globalement de manière très conservatrice. J’ai finalement flopé un brelan de 3 et amassé un gros pot, faisant monté mon tapis à $15. J’ai ensuite été malheureux avec As/Q : Un as au flop. J’agresse le pot et un débutant me paye. Le turn me donne un tirage couleur max et mon adversaire mise 1$. Il ne semble pas sur de la force de sa main et je pense pouvoir lui faire coucher sa main en envoyant mon tapis. Il hésite et me paye avec As/3 offsuit. Le problème c’est qu’il a une double paire ! J’ai encore 3 dames et 8 piques pour me faire gagner, soit 24% de chances environ, mais non. Je redescend à $10 de tapis (je le couvrais largement).
Viens LE coup de la soirée.
Depuis le début, Nico a fait preuve d’une grande capacité de lecture des adversaires, payant un bluff au flop, puis au turn puis à la river avec seulement une paire intermédiaire. Sachant que j’ai tendance à transpirer lorsque je bluff, j’avais donc pris la résolution de ne pas tenter de bluffer cet Allemand.
Cela étant dit, je me retrouve au cutoff (avant le bouton) et deux joueurs avant moi se sont couchés. Je paye avec Q/3 de cœur, une main à priori injouable, en espérant trouver un bon flop. Le bouton paye et la small blind complète avant que Nico, de grosse blinde, relance de 30c. Vu la tête du joueur au bouton, je sais qu’il ne va pas payer. Je ne pense pas que le small blind va payer non plus et je forme le raisonnement suivant : j’ai la position sur Nico donc s’il ne touche pas sont flop, je mise un bon coup et empoche le pot. Je paye donc. À mon grand étonnement la small blind paye. Le flop tombe (je ne me rappelle plus des cartes, mais cela n’a que peu d’importance). La small blind check et Nico fait de même. Le pot fait $1,30 et je mise donc $1. Le small blind se couche et Nico m’observe pendant de longues secondes. J’évite son regard et m’efforce de paraître le plus naturel possible. Ça ne prend pas, il paye. Le turn n’apporte rien de spécial et Nico mise $1. Pendant ce temps je poursuis mon résonnement : il doit avoir As high, avec éventuellement une petite paire. Il est persuadé que j’ai bluffé au flop donc il mise maintenant pour me coucher, si je le relance il va croire que je continue mon bluff. Mais si je paye juste, cela va le déstabiliser et me donner une occasion de bluffer la river. Je réfléchis à tout cela en une poigné de seconde ce qui fait que mon call paraît très naturel. Je donne vraiment l’impression de quelqu’un qui a du jeu et qui veut voir la carte suivante. Cela le surprend et après une hésitation, il check la dernière carte. C’est ce que j’espérais. Pour le forcer à se coucher à ce niveau, je suis obligé de miser un gros montant. Le pot fait 5,30$, je mise $3,5. Nico m’observe pendant un bon moment, mais j’ai confiance en mon résonnement. Il finit par ce coucher. Le coup le plus éprouvant psychologiquement que je n’ai jamais joué.
Plus tard dans la partie, je vais avoir plusieurs coups malheureux qui vont me faire redescendre bien bas. Je termine la partie en flopant une quinte qui me permet de terminer avec $9,50. J’ai joué très large et cela m’a finalement desservi.
3 nov. 2007
Toujours plus de poker (2/2)
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