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J’ai enfin pu voir le dernier Tarantino ! Il était sorti en France juste après que je sois partis et viens seulement d’atteindre les cinémas Australiens.
Encore une fois, une expérience inoubliable. Le fait de l’avoir vu dans une salle quasi-pleine a beaucoup aidé, les Australiens s’exclafant bruyamment à chaque blague.
Avant de parler du film en lui même, il faut évoquer le contexte qui à conduit notre ami Quentin à produire ce magnifique navet.
Dans sa jeunesse, Mr Tarantino passait des soirées dans des cinémas de quartier offrant des films d’un genre particulier dit « grindhouse ». Pour le prix d’un film, on en avait d’eux. Soit trois heure et demie à manger du pop corn devant deux téléfilms à petit budget de mauvaise facture. Ces films brillaient donc par leur médiocrité, la pauvreté de leur scénario et leur violence. Un genre bien sympathique donc.
Un soir, Quentin invita un ami réalisateur à boire des bières chez lui. Après avoir descendu une nombre indéterminé de cannette et alors qu’il avait la bouche pleine de chips, sont ami lança un truc du genre « I love dis pofter man », en pointant d’un doigt graisseux une affiche de film. Quentin répondit qu’il s’agissait d’une affiche de cinéma Grindhouse. S’ensuivit une discussion animée sur ce genre particulier. Les deux réalisateur se découvrirent une passion pour ce genre obscur et, les bières aidant, un d’entre eux fini par lâcher « let’s do that ». Il en ressortit l’idée que chaque ivrogne allait pondre un film faisant honneur au genre et qu’ils sortiraient les deux films ensemble sous un unique long métrage de trois heures. Au fil des semaines l’idée se précisa. Rapidement des réalisateurs se battaient pour réaliser les fausses bandes-annonces qui devaient s’intercaler à l’entracte entre les deux films. Le film « Grindhouse » vit finalement le jour. Il se constitue du film de Z, un film de zombie, de dix minutes de faux teasers réaliser par Tarantino, et de Death Proof. Et comme on pouvait s’y attendre, ce fut un gros bide au States.
Les raisons ? Trop long, trop con. Les fans de grindhouse ne sont pas si nombreux et lorsqu’on fait un bon film basé sur un mauvais genre, ça ne donne pas lieu à un chef-d’œuvre.
Du coup, en France et ailleurs les films sont sortis séparément, dans des versions plus longues (incluant les scènes coupées). On perd l’esprit d’origine, mais on gagne en accessibilité.
Bref je suis donc allé voir Death Proof, et j’ai adoré. Bon certes le scénario est très simple : un homme possède une voiture qu’il a rendu « death proof » pour le conducteur et mortelle pour les passagers, et s’en sert pour tuer des jeunes filles. Une sorte de tueur en série d’un genre particulier, très rock en roll.
Mais le film reste très jouissif, les dialogues sont percutants (la VO est impérative pour ne pas perdre l’essence de ceux-ci), la bande son est bien sympa (bien qu’en dessous des précédentes) et l’on apprécie l’effort réalisé pour donner au film un aspect « pas finis » (le film passe en noir et blanc pendant un moment, une bobine saute, des coupures mal ajustées etc...). Les scènes de poursuite au volant de grosses américaines sont superbes. Sentir le sol du ciné trembler lorsque le méchant appuie sur le champignon est une expérience inoubliable. Quentin c’est fait plaisir et cela se ressent. Sans parler des clins d’œil à l’univers tarantino qui sont légions et donne du baume au cœur du fan.
Un film totally pointless mais très jubilatoire. Un bon moment à passer si on ne veut pas se prendre la tête. A regarder entre amis, dans un salon avec beaucoup de truc à grignoter et le son à fond !
15 nov. 2007
Death Proof (Boulevart de la mort, un film Grindhouse!)
Publié par Chris à 03:47
Libellés : Musique-Ciné
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